• Des HérosAncienne ministre de la Santé, Simone Veil est probablement le seul personnage politique pour lequel je ressens un profond respect. Elle eut le courage, en 1974, d'affronter le conservatisme de la plupart de ses collègues politiques en faisant adopter la loi qui autorise l'avortement. Le courage, elle l'a appris à la plus rude école qui se puisse imaginer.



    Simone Veil est née Jacob le 13 juillet 1927 à Nice.
    Simone Jacob (qui se fait appeler Jacquier) est la seule en mars 1944 à passer et avoir son bac. Elle est arrêtée le 30 du même mois. Sa famille est arrêtée dans les heures qui suivent.
    Son père et son frère Jean seront déportés en Lituanie ; ils ne sont jamais revenus et leur sort est inconnu.
    Simone Jacob transitera par le camp de Drancy.
    Le 13 avril  elle sera dans le convoi n° 71 qui l'emmène à Auschwitz-Birkenau avec sa mère et sa soeur Madeleine surnommée Milou. Sur les conseils d'un prisonnier parlant français, elle ment sur son âge, disant avoir plus de 18 ans afin de passer l'épreuve de la sélection. Elle effectuera des travaux de terrassement.
    Puis en juillet 1944, toujours avec sa mère et sa soeur, elle sera transférée à Bobrek, petit kommando dépendant d'Auschwitz créé par la firme Siemens qui tournera jusqu'en janvier 1945.
    Devant l'avance des troupes soviétiques, les allemands emmènent les prisonniers dans une marche de la mort jusqu'au camp de Bergen-Belsen.
    Elle travaille aux cuisines. Sa mère y meurt du typhus le 15 mars 1945. Sa soeur, atteinte aussi, sera sauvée de justesse par l'arrivée des Alliés. Bergen-Belsen est libéré le 15 avril 1945.
    Simone reviendra en France en mai. Avec ses soeurs Madeleine et Denise, déportée à Ravensbrück, elles sont les seules survivantes de leur famille.


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  • Kommando de travail.
    Les détenus étaient astreints au travail, même parfois le plus inutile (comme déplacer X fois un même tas de sable). Outre le besoin de main d'oeuvre, l'extermination par le travail tournait à plein.
    Le besoin de main d'oeuvre était tel que l'on voit le paradoxe suivant : ce sont des déportés qui fabriqueront les armes utilisées contre leur patrie ! Les V2 fabriqués au camp de Dora par exemple...

    Dora (photo W. Frantz ciné reporter Lufftwaffe


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  • Place d'appel.
    Outre les appels, l'Appelplatz était également le lieu où étaient exécutées les sentences en présence de tous les détenus du camp

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  • Les appels marquaient la vie du camp, quelqu'il soit. L'appel servait à compter les détenus mais il est rapidement devenu un des moments les plus pénibles dans la vie des déportés.
    Il servait à dénombrer les "stücks" et les morts étaient alignés avec les vivants. Tant que le nombre de déportés n'était pas en adéquation avec les fiches des SS, les prisonniers "pausaient" jusqu'à ce le compte soit bon.
    Les appels pouvaient durer des heures entières, par n'importe quel temps et dans la discipline la plus stricte, en rangs silencieux et parfaits. Pendant ces heures éprouvantes, épuisés, des déportés mouraient sur la place d'appel (Appelplatz)

    Déportés à l'appel Buchenwald


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